Quels sites privilégier pour observer la flore typique des Cévennes ?
Le mont Aigoual et ses environs : au royaume des landes à bruyères et myrtilles
Point culminant du Gard (1 567 m) et carrefour climatique, le mont Aigoual est un site incontournable pour rencontrer la flore d’altitude et de transition. Les versants nord accueillent la hêtraie sapinière, relicte des forêts post-glaciaires, alors que bruyères cendrées, myrtilles (), et callunes dominent la cime d’où partent de nombreux sentiers botaniques. Le Jardin botanique de l’Aigoual, doté de 400 espèces locales et parfois rares, est ouvert au public de juin à septembre (Source : ONF Le Vigan).
Les causses Méjean et Noir : pelouses sèches et orchidées sauvages
Sur les immenses plateaux calcaires du Méjean, les pelouses rases hébergent une flore exceptionnelle adaptée à la sécheresse : anémones pulsatilles, aromatiques (thym, lavande stoechas) et une profusion d’orchidées entre avril et juin (notamment , , ). Le causse Noir dévoile également ses tapis de crocus et de narcisses au printemps. Pour une immersion, le sentier du Causse Méjean au départ de Nivoliers ou Hures offre de multiples haltes fleuries.
Vallée du Tarn, du Lot et des Gardons : lisières méditerranéennes
Ces vallées, véritables couloirs naturels, révèlent leur originalité à la jonction entre montagnes et garrigue. Sur le versant sud du massif, la garrigue accueille oliviers, cistes cotonneux, et arbres de Judée. Plus haut, châtaigniers centenaires et érables champêtres marquent encore le paysage. Les sentiers autour de Florac ou de Saint-Germain-de-Calberte sont prisés au printemps pour leurs explosions colorées de genêts, iris sauvages et digitalis.
Les bords de rivières et gorges : fougères, adénoïdes et plantes d’ombre
Dans les gorges du Tarn ou de la Jonte, le microclimat humide favorise la croissance de fougères géantes (), mousses épaisses et plantes rares telles que l’ (), une “fleur fossile” issue de l’ère tertiaire. Le sentier du Rozier ou le sentier des corniches de la Jonte offrent de beaux points d’observation, en particulier en fin de printemps lorsque les éboulis et rochers sont tapissés de violettes cévenoles.